Heureuses re-trouvailles

Dans la maison de famille où nous venons régulièrement en vacances, il y a une machine à coudre : quelle chance pour moi ! Difficile pourtant de passer d’une machine à une autre lorsqu’on est habitué à travailler avec la même le reste de l’année.

Après avoir perdu une soirée à essayer d'apprivoiser la Pfaff maternelle, à faire et défaire les mêmes coutures sans jamais parvenir à un résultat satisfaisant, j'ai fini par me rendre à l’évidence : mes "vacances couturesques" vont malheureusement devoir s’arrêter là où elles ont commencé. Finalement, il ne s’agit pas que d’un simple problème d’adaptation : cette machine a aussi un sérieux besoin de vacances et une bonne révision s’impose.

Un peu déçue - car en plus des quelques réalisations pour la boutique, je m’étais fait une joie, ayant davantage de temps devant moi, de pouvoir coudre une ou deux petites choses pour mes enfants - je ne parviens pas à me résoudre à cette fin inattendue.

 C’est alors que je me rappelle la vieille Bernina que maman utilisait quand nous étions enfants pour nous confectionner robes à smocks, déguisements et autres jolies tenues... C’était sa première machine : une Bernina Record 730 de 1966. Bonne nouvelle ! Elle doit être quelque part au grenier… Effectivement, après quelques minutes de recherche, je la retrouve, bien protégée dans sa mallette de transport d’origine : pourvu qu’elle fonctionne encore !

Notice en main, un bon dépoussiérage et quelques branchement et réglages plus tard, j’actionne la pédale au genou, un peu inquiète et : miracle ! Elle fonctionne comme une jeune fille, si ce n’est une légère odeur de fumée au début - et là, j’ai bien cru que c’était le début de la fin ! Un doux ronronnement, des points hyper réguliers - dont de nombreux points de broderie que je n’ai pas encore testés, une simplicité d’utilisation incroyable, deux vitesses pour des réalisations plus ou moins délicates et surtout un design que j’aime beaucoup et un coffrage en métal d’un beau jaune pâle vanillé. Une chose est sûre, elle ne fait pas ses presque 50 ans : made in Switzerland, of course !

Elle en a vu défiler des mètres de tissus, des vichys de nos chemises de nuit et maillots de bain de petites filles aux robes à smocks en Liberty vintage dont j’ai hérité de quelques chutes pour certains et pour d’autres de quoi coudre encore une tunique ou un coussin – oh, bonheur ! Je vous montre ces trésors une autre fois.

En attendant, elle fait des merveilles avec les toiles cirées destinées aux nouveaux tapis à langer qui devraient être en vente dans la boutique en ligne début août.

Bien que très lourde et encombrante, c’est décidé : quitte à réduire mes valises au strict minimum pour lui faire de la place, elle nous accompagnera pour la suite des vacances.  Et puis, avec un petit séjour en Vendée au programme, ça sera pour elle un retour aux sources puisque c’est là qu’elle a passé ses premières années…

Comments

[3 p'tits cœurs]

Tu n'abandonnes donc jamais la couture ? Je ne suis pas sûre que nos machine pleines d'électronique dureront aussi longtemps ! Doux bisous

[Libellule]

De belles retrouvailles...montres nous vite tes créas avec ces beaux tissus vintage ;-) ..et bonnes vacances!